mercredi 28 mars 2012

Portugal vs France : suite...

Pour compléter la comparaison entre le championnat de France et celui du Portugal, on peut s'intéresser au fait de comprendre comment et pourquoi les clubs portugais arrivent à dénicher régulièrement des futurs très grands du football mondial.

Il existe surement de nombreuses explications comme la relation privilégiée avec l'Amérique du sud, des superviseurs très performant, ou la facilité d'adaptation à ce championnat...
Cependant, nous allons nous concentrer sur un point particulièrement significatif : La prise de risque !

Quelques exemples :
Lisandro Lopez, acheté en 2005 par Porto au Racing Club de Avellenada pour près de 6.000.000 d'euros.
Angel Di Maria, acheté en 2007 par Benfica à Rosario Central pour 8.000.000 d'euros.
Hulk, acheté en 2008 par Porto à Tokyo Verdy pour près de 6.000.000 d'euros.

On remarque bien que ces joueurs n'ont pas été totalement découvert par les clubs portugais, mais qu'ils étaient déjà très biens côtés dans leurs clubs d'origine.
Des clubs comme Porto ou Benfica ont clairement réalisé des investissements significatifs risqués !
Il faut se rendre compte de la situation du football moderne, dominé par quelques super puissances qui sont presque illimitées en ce qui concerne les moyens.
Pour pouvoir tirer son épingle du jeu dans ce contexte, il faut savoir faire des coups, prendre des risques.

Aujourd'hui, pensez vous qu'un club français (sauf PSG) sera prêt à investir plus de 5.000.000 d'euros sur un joueur évoluant au Japon ?! La réponse est claire.

D'ailleurs, si l'on se rappelle de l'équipe de Lyon, qui s'est le plus fait remarquée cette dernière décennie sur la scène européenne, Elle avait dans son effectif des joueurs comme :

Mahamadou Diarra, acheté en 2006 par Lyon au Vitesse Arnhem pour près de 4.000.000 d'euros.
Cris, acheté en 2004 par Lyon à Cruzeiro pour 4.000.000 d'euros.
Michael Essien, acheté en 2003 à Bastia pour 11.000.000 d'euros.
Dans cette liste, on peut ajouter des joueurs comme Yaya Touré, acheté par Monaco en 2007 à l'Olympiakos pour 5.000.000 d'euros.

C'est en prenant des risques et en faisant des coups que l'OL s'est hissé au sommet du football européen, et c'était surement la seule manière de lutter face aux géants.
Quand la stratégie du club a évolué, des joueurs soit disant "confirmés", ont été acheté pour des sommes bien plus importantes : Kader Keïta, Jean Makoun, Yohann Gourcuff, Ederson...
Dans d'autres clubs : André-Pierre Gignac, Yohann Gouffran, Mevlut Erding...

Il faut être conscient qu'il est presque impossible pour des clubs français ou portugais d'acquérir des joueurs réellement confirmés et qui ont assurément le niveau international. Regardons le mal, malgré les moyens, qu'a le PSG à se procurer un joueur de réputation mondiale. Tout simplement car les géants du football ont, en plus de moyens colossaux, une réputation.
Donc le choix est simple : prendre un risque sur un joueur de moins de 10.000.000 d'euros qui possède un potentiel exceptionnel ou dépenser beaucoup d'argent sur des joueurs dit "confirmés" mais qui n'ont prouvé que dans des clubs de seconde zone ?
Les résultats des clubs portugais guident vers la réponse.

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